La Sole


Ordre
Pleuronectiformes
Famille
Soléidés

La sole commune, appelée encore sole franche ou sole de Douvres, est un poisson de 30 à 45 cm, au corps très comprimé et ovale, en forme de langue ou de semelle. Elle se reconnaît à sa petite tête au museau arrondi, à sa bouche arquée comme une virgule et armée de petites dents essentiellement sur la mâchoire inférieure, à ses yeux décalés situés sur la face droite de la tête, à ses petites narines très écartées placées sur la face aveugle, à sa ligne latérale médiane et rectiligne. Le corps porte une longue dorsale, mais de faible hauteur, qui s’étire depuis l’avant de l’œil supérieur jusqu’à la queue et qui s’oppose à l’anale de longueur presque similaire. Les pelviennes sont de taille très réduite et les pectorales plus développées sont dissemblables (la droite plus grande que la gauche). Quant à la caudale, également réduite, elle s’insère directement sur le corps de l’animal sans laisser apparaître de pédoncule.
La face zénithale de la sole, recouverte de petites écailles, est de coloration brune tirant sur le gris ou le vert avec des taches irrégulières aux teintes plus ou moins foncées. Quant à la face nadirale, elle est d’un blanc crémeux. Une tache noire orne l’extrémité de la pectorale de la face oculifère. Ce soléidé, à l’instar des poissons plats, prend aisément les teintes du milieu dans lequel il évolue: une homochromie qui lui permet de se confondre avec le substrat sur lequel il repose.
La sole, qui atteint sa maturité sexuelle vers 3 ans pour les mâles et 4 ans pour les femelles, se reproduit à des périodes différentes selon les régions, dans les zones littorales, par 40 à 50m de fond à une température comprise entre 6 et 12°C. La femelle, selon sa taille, dépose de 130.000 à 1.000.000 d’œufs pélagiques d’un diamètre de 1,5 mm. Ces derniers flottent librement, une dizaine de jours, avant de donner naissance à des alevins de forme symétrique, longs de 3 à 4 mm. Lorsque les larves atteignent une douzaine de millimètres, le corps se transforme; il s’aplatit, l’œil du côté gauche migre sur le côté droit et la face inférieure perd sa couleur jusqu’à devenir blanche. Les jeunes individus s’établissent alors sur des fonds sableux de faible profondeur et adoptent , à l’instar de leurs parents, un mode de vie benthique. Devenus adultes, ils gagnent les couches plus profondes.
Solea solea vit sur les fonds sablonneux et fangeux, à des profondeurs variant de quelques mètres à 100 ou 200m, selon les saisons notamment. Ce poisson à faible migration, capable de supporter de grandes variations de salinité, peut aisément vivre dans les eaux saumâtres des estuaires, notamment lorsqu’il est jeune.
L’alimentation de la sole est étroitement liée à la petitesse de sa bouche. Enfouie le jour dans le sable, elle ne laisse dépasser que les yeux et la bouche et chasse la nuit en détectant ses proies par olfaction grâce à ses papilles sensitives situées près de sa bouche. Elle se nourrit, alors, de vers marins (polychètes), de petits crustacés (crevettes, bernard-l’hermite), d’alevins (gobies…), de larves et de bivalves (tellines, jeunes moules, petits couteaux…) qu’elle avale sans broyer la coquille.
Commune en Atlantique où elle atteint fréquemment une taille respectable, la sole est également présente sur les côtes de la Manche et de la Mer du Nord. Sur le littoral méditerranéen, elle est de taille nettement inférieure.


La sole sur les fonds plats

En juin, les soles bougent beaucoup et se situent souvent dans les estuaires, sur les fonds sablo-vaseux. Les meilleurs secteurs sont ceux les estuaires, l'eau douce apporte des matières qui précipitent sur le fond au contact de l'eau salée et forment une couche, mélange de sable et de vase colonisée par de nombreux vers, mais aussi des crustacés qui se nourrissent des matières organiques présentes dans la zone.
Les meilleurs postes sont ceux sur lesquels s'écoule un courant moyen ou lent. Les poissons plats se déplacent près du fond à la recherche de leur pitance et trouvent de nombreux vers et autres crevettes. Ces proies se déplacent rapidement sur le fond et les vers qui sont dans la vase, sortent peu et rentrent rapidement dans le sédiment au moindre danger. Si les proies potentielles sont nombreuses, les poissons ne parviennent que difficilement à les capturer. C'est bien pour cela que le pêcheur leur présente des appâts qui vont les attirer et sur lesquels ils vont mordre.


La pêche des soles se pratique de jour comme de nuit, dans le chenal à marée basse ou à proximité sur ces plateaux au sable mélangé de vase. L'important est de pêcher là où existe un courant qui emporte les vers et autres bestioles qui sortent de leur cache.

Un bon tambour fixe mer, à la bobine parfaitement remplie d'un 40/100, permet d'atteindre des distances correctes.

Le montage est des plus simples : un plomb grappin est installé en bout de ligne. A une dizaine de centimètres au-dessus on installe un clipot classique sur la boucle duquel on place un émerillon à agrafe. Deux bas de ligne de longueurs différentes : un de 60 cm et un autre d'un mètre sont installés sur l'agrafe. Les empiles sont en Nylon 30/100 et terminées par un hameçon n°6, voire 8. L'ensemble assure une certaine liberté aux appâts et permet de pêcher assez fin ce qui est un avantage avec les poissons plats à la bouche petite et n'empêche pas la prise de poissons plus gros.

Les appâts sont des vers : arénicole, néréides, gravette ou autre.
Il suffit de lancer dans le courant. Le grappin maintient bien la ligne sur le fond. Le fait d'avoir 2 appâts à proximité l'un de l'autre semble un plus. Le poisson peut être attiré par une proie qu'il perd de vue dans un milieu turbide (la vase est soulevée en permanence par le courant) et lorsqu'il la cherche, il trouve l'un ou l'autre ver.
Avec ce montage, on capture aussi des flets, plies et bien entendu des soles à cette époque. Mais un bar ou une anguille se pendra aussi fréquemment à l'un ou l'autre hameçon.


source : http://sea-river.com/

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