Le turbot


Ordre
Pleurotrèmes
Famille
Scophthalmidés

Description:
Corps en forme de losange très large et épais. La tête et la face zénithale sont couverts de tubercules osseux saillants très caractéristiques. Les yeux sont disposés sur le flanc gauche.
La ligne latérale est arquée au dessus des pectorales. Les premiers rayons de la dorsale sont libres.
La coloration est assez variable tant les Turbots sont des champions en matière de mimétisme. Le corps est généralement brun et porte des taches brun sombre ou noires. La face nadirale est blanchâtre, sans aucune pigmentation.

Mode de vie:
Les Turbots vivent sur des fonds sablonneux ou pierreux entre 10 et 100 mètres de profondeur. Ce sont des prédateurs très actifs qui se nourrissent de poissons, de crustacés et de mollusques (souvent de bivalves).
Les larves sont pélagiques pendant plusieurs mois. Elles regagnent le fond et subissent la transformation qui les conduira à la vie benthique lorsqu'elles atteignent 2,5 à 3 cm de longueur. Ce sont des poissons sénestres, c'est à dire qu'ils ont la face gauche zénithale (colorée).

Le turbot est l'une des espèces de poisson de mer les plus fines qui existent. Il vit et est pêché le long des côtes de la Mer du Nord (Pays-Bas, Belgique, France et Royaume-Uni), mais aussi dans d'autres régions : on le trouve dans l'Océan Atlantique, du milieu de la Norvège jusque Gibraltar, en Mer Baltique et dans toute la Méditerranée. Le turbot a une prédilection pour les zones côtières, où il privilégie les fonds sableux et rocailleux, à une profondeur moyenne de 20 mètres même s'il lui arrive parfois de plonger jusque 70 mètres.

Le turbot est le représentant le plus connu d'une famille de poissons plats - les Scophthalmidés - qui n'en compte que cinq. On reconnaît le turbot à son corps rond et à son diamètre important, ainsi qu'à ses nageoires dorsales et ventrales qui lui confèrent une forme globale symétrique, presque rectangulaire. Lorsqu'on ouvre sa gueule, on constate que ce goinfre possède un solide coup de dent. A signaler également la position typique des yeux chez les Scophthalmidés : tous deux sont implantés sur le côté gauche de la tête.

A l'instar du caméléon, le turbot adapte sa couleur à celle du fond. Son dos varie donc du jaune sablonneux au brun foncé constellé de macules plus sombres. La peau de son dos est parsemée de tubercules osseux, mais dépourvue d'écailles. En revanche, sa face ventrale est d'un blanc immaculé, et ses deux nageoires ventrales ont la même grandeur.

Le turbot n'a rien d'un nain. Les jeunes pèsent entre un demi et deux kilos, les turbots adultes de taille moyenne oscillent entre deux et quatre kilos, tandis que les gros spécimens dépassent les quatre kilos et peuvent même atteindre un poids de 12 kg. Mais il s'agit dans ce cas de turbots de la Mer du Nord, dont la taille peut aller jusque un mètre de long. En revanche, le turbot de la Baltique, pour ne citer que lui, n'arrive jamais à une telle taille - il se limite généralement à la moitié. Une fois que le turbot est nettoyé et que les filets ont été levés, son poids ne représente plus que la moitié du poids brut du poisson. Les filets prélevés sont à l'avenant : on en trouve de petits de trente grammes et de plus gros, offrant davantage de saveur et pesant dix fois plus.

Le poids et le rendement du turbot ne dépendent pas seulement de l'âge et de la région, mais aussi de la période à laquelle le poisson est pêché. Le turbot atteint sa maturité sexuelle durant sa cinquième année de vie. La période du frai s'étend pendant tout le printemps et le début de l'été, d'avril à août. Pendant ce laps de temps, il pond entre 10 et 15 millions d'œufs. Durant le frai, ainsi que juste après cette période, la chair du poisson n'est plus aussi savoureuse : elle présente moins de fermeté et offre plutôt un goût d'eau.


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